Publié le 11/03/2012 à 10:41 par eleon
Publié le 09/03/2009 à 12:00 par eleon
Aux rimes ténébreuses s’attache une musique,
Navigante solitaire avec obstination.
Elle porte en elle la flamme des chemins oniriques,
Aux espaces de mon cœur noués par l’obsession.
Elle déferle comme une vague de frissons inconnus,
Quelques notes infimes que l’on n’entend qu’à peine,
Jusqu’à ce que le cœur, en battements éperdus,
Nous souffle que la vie vient de briser ses chaînes.
La musique s’envole, dispersant doutes et peurs,
Une bulle de savon qui change de couleur,
Un rêve qui se soulève en bruissements soyeux.
À mes rimes ténébreuses s’attache ce bonheur…
Mon âme à la fenêtre soulève avec douceur
Le voile noir qui oscille jusqu’au mur de mes yeux.
Blog de l'auteur : http://loukristie.centerblog.net
Publié le 20/02/2009 à 12:00 par eleon
Dingo, Dingo : j’suis Dingo du boulot :
Fini dodo : je saute dans ma Berlingo,
Je zigzague entre les autos
Pour être là au plus tôt !
]J’ai la pêche : j’me dépèche,
Un moral d’enfer dont je suis fier,
Un courage à braver tous les orages,
Une endurance qui regarde pas à la dépense !
Dingo, Dingo : j’suis Dingo du boulot !
Au travail j’fais pas le rigolo,
On n’est pas là pour se fair’ des cadeaux,
A part et encore, pour les impôts !
Tout ce labeur, ça met en valeur :
Plus je fais d’heures : plus de bonheur !
Une angine ? - Non merci ; je turbine !
Des vacances ? - Refusé : je garde la cadence !
Dingo, Dingo, j’suis l’Dingo du boulot !
Et si un jour ça tombe à l’eau,
Alors moi je deviendrai alcoolo :
De toutes les façons, j’ferai pas de vieux os !!
20 02 2009
Publié le 19/01/2009 à 12:00 par eleon
Goutte à goutte, elles dérivent sur le fleuve de mes veines,
Au fond de mon cœur triste se débattent ces peines…
Est-ce un crime de laisser ces épaves d’amour
Poursuivre l’infini dans l’infini parcours ?…
Qu’elles se noient, avec elle mes ténèbres insondables,
Et que, de ce néant, un spectre formidable
Vienne quérir une étoile au coin de mes yeux,
Un espèce d’azur comme un oubli gracieux.
Que cet esprit timide me parle du fond des rêves,
Esquissant quelques mots, quelque espoir sublimé,
Qui me montreraient que je mérite d’être aimée…
Qui montreraient que je mérite d’être aimée…
Car rien, pas même les larmes, ne feront que s’achève
L’amour qu’un être un jour a conduit à l’éveil.
On ne peut endormir un cœur qui se réveille…
Que ces épaves se meurent, jamais ne se relèvent…
Mes doutes m’effraient tant, je n’ai plus besoin d’elles…
Un espace d’azur comme un oubli gracieux
Vois la fée que je suis, je porte encore mes ailes…
Publié le 05/12/2008 à 12:00 par eleon
Le ciel est, par-dessus le toit,
Si bleu, si calme !
Un arbre, par-dessus le toit,
Berce sa palme.
La cloche, dans le ciel qu'on voit,
Doucement tinte.
Un oiseau sur l'arbre qu'on voit
Chante sa plainte.
Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là
Vient de la ville.
Qu'as-tu fait, ô toi que voilà
Pleurant sans cesse,
Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà,
De ta jeunesse ?
L'introduction à la gitare est d'Antonio Vivaldi.
Publié le 26/11/2008 à 12:00 par eleon
Elle était riche de vingt ans,
Moi j'étais jeune de vingt francs,
Et nous fîmes bourse commune,
Placée, à fond-perdu, dans une
Infidèle nuit de printemps...
La lune a fait un trou dedans,
Rond comme un écu de cinq francs,
Par où passa notre fortune :
Vingt ans ! vingt francs !... et puis la lune
En monnaie - hélas - les vingt francs
En monnaie aussi les vingt ans !
Toujours de trous en trous de lune,
Et de bourse en bourse commune...
- C'est à peu près même fortune !
- Je la trouvai - bien des printemps,
Bien des vingt ans, bien des vingt francs,
Bien des trous et bien de la lune
Après - Toujours vierge et vingt ans,
Et... colonelle à la Commune !
- Puis après : la chasse aux passants,
Aux vingt sols, et plus aux vingt francs...
Puis après : la fosse commune,
Nuit gratuite sans trou de lune.
Tristan CORBIERE
Publié le 25/11/2008 à 12:00 par eleon
De petits chinois s'affairent
A construire la piste
D'une course-liberté
Pour athlètes fanatisés,
L'essentiel étant de participer,
- pour la forme,
Olympique !!
Irréprochable organisation
Pensée unique,
Seule condition :
Chasser les nuages
Gommer la pollution
Sur les écrans de contrôle,
Veiller aux regards du monde,
Soigner, corriger l'image,
Vendre au plus offrant
L'espace publicitaire !
Quelques anneaux de gloire,
Pauvres médailles de pacotille
Au centre de la piste,
J'aurais tant aimé
Voir les athlètes courir
A contre-sens,
L'essentiel étant de résister,
- sans les formes,
Olympipocrite !!
08 08 2008
Publié le 25/11/2008 à 12:00 par eleon
C'est peut-être de nuit, cette année
Que bougées de tous côtés
Des milliers de petites baies
Nous seront brutalement arrachées.
Dans un vacarme ahurissant
Par les pieds secoués, ébranlés,
Et par les bras violemment aspirées
Nous serons saignées à blanc !
Limbes déchiquetés,
Sarments brisés,
Raffles dénudées :
En quelques instants, mutilées !
Nous ne devrons notre salut
Qu'aux longs fils de fer
Auxquels on nous a attachées,
Et que nous avions pris en grippe !
Ailleurs, jadis, sous de radieux soleils,
L'harmonieux trait des serpettes
Faisait glisser nos grappes
Dans le seau du coupeur
Pour rebondir enfin dans la hotte d'un porteur.
Jadis, mais ici-même :
Les chants des colles joyeuses,
La caresse de l'homme
Aux portes de l'automne.
Inoubliables enfin :
Le tour de main
Mais aussi les tours de reins
Que nous exigions
Et que nous donnions !
Pour eux, les heures pénibles
Ne sont plus de mise,
Mais, vous ne ferez que passer,
Machines à vidanger !!
28 09 2008
Publié le 25/11/2008 à 12:00 par eleon
Nue, t'es là
Face à moi :
Onctueuse à souhait,
Comme tu me plais !
Réveillant en moi
Les souvenirs d'enfance
Des bons jours de vacances
Non sans émoi !
N'est-ce l'émotion
Qui me fait survivre
Pour garder l'impression
Que je suis encore libre !
Nue, t'es là
Etendue, ma mie,
Onctueuse à souhait :
Que j'aime ta saveur amie !!
23 07 2008
Publié le 25/11/2008 à 12:00 par eleon
L'argent se vend ici à prix d'or
Et l'or, ça vaut toujours de l'argent !
Certes, l'argent, ça ne vaut pas de l'or,
Quoiqu'un veau d'or tout en argent
Cela vaudrait largement
Le prix d'une poule aux oufs d'or,
Poule qu'il ne faudrait pas tuer
Même pour de l'argent qui se vendrait à prix d'or !
Pour nous mettre finalement d'accord,
Alors parlons de l'or blanc
Qui comme l'argent, n'est pas odorant
Mais dont le cours ira sans cesse descendant,
Du haut du Mont Dore à celui du Mont Blanc,
A cause de tous nos échauffements
Et notre farouche acharnement
A vouloir avec de l'or de l'argent !
Et pour finir - mais j'ai commencé comme ça -
J'écoute teinter à votre poignet droit
Ces deux joncs indissociables
Qu'il ne faudrait jamais, au grand jamais,
Même fauchés comme les blés,
Se résigner un jour à mettre au clou,
Car avec eux, tes baisers me laissent le coeur,
Le coeur tout désordonné !!